mercredi 26 mars 2008

# ?@!

R. lança dans l'obscurité des mots. Des mots froids et violents. "Tu n'es qu'un sale pédé". Ils se mêlèrent à l'obscurité, et personne ne trouva rien à redire. Ni I. ni C.
Avec le temps les mots glissent. Ces mots chiffons, brouillons, bouillons, poisons ne prennent plus aucun sens.

Comme si une fois, ils m'avaient aidé mes frères de sang. Comme si une fois, ils avaient eu la moindre attention, la moindre gentillesse. Ils me lassent, ils me dégoûtent et je les méprise un peu plus chaque fois d'être ce qu'ils sont comme il me méprise d'être ce que je suis.

Parfois je me dis que je suis fort. Mais je me mens. Je ne suis pas fort, je suis vide. Ce n'est pas du courage, ce n'est pas de la lâcheté, c'est juste du vide. Comme si je ne ressentais plus rien.

Ré disait de ne pas les laisser me détruire.
Je n'ai jamais eu ce bout de journal.
Et puis Ré, il n'est pas là alors il peut dire ce qu'il veut.

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