lundi 31 mars 2008

J'aimerais être Avril Lavigne pour mettre du khôle aux yeux, Carl Barat pour mettre un perfecto sans me taper la honte, et être Justine Levy pour son amour du tabac.

J'aimerais être Carla Bruni pour savoir survivre dans le seizième, parler au moins aussi bien russe que Nathalie Sarraute, et surtout avoir le compte en banque de Paris Hilton.

J'aurais aimé pouvoir utiliser mes 1m20 de jambe aussi bien qu'Adriana Karembeu, et être aussi beau et talentueux que Nikolaï Lugansky.
Après tout... est ce que j'ai vraiment besoin de tous ces gens pour concrétiser mes envies ?

dimanche 30 mars 2008

# Polaroïd n°5



De nos aventures urbaines à tous les trois, il ne reste que de vagues regrets semés ci et là dans la rame n°3 du métro parisien.
Le regret que ça soit toujours trop court.

De mes amours, il me reste le sentiment d'excitation, cette fièvre qui s'empare de moi dès que j'entends le son de sa voix.
Avec l'excitation que ça soit pour toujours.

Et de mes rêves, il en reste que d'autres ne comprendront pas. N'imaginer ma vie qu'avec toi.
Quelle folie.
Quelle folie.
Quelle folie.

Quant à ceux qui ne l'acceptent pas, nous les conchierons avec foi.

mercredi 26 mars 2008

# ?@!

R. lança dans l'obscurité des mots. Des mots froids et violents. "Tu n'es qu'un sale pédé". Ils se mêlèrent à l'obscurité, et personne ne trouva rien à redire. Ni I. ni C.
Avec le temps les mots glissent. Ces mots chiffons, brouillons, bouillons, poisons ne prennent plus aucun sens.

Comme si une fois, ils m'avaient aidé mes frères de sang. Comme si une fois, ils avaient eu la moindre attention, la moindre gentillesse. Ils me lassent, ils me dégoûtent et je les méprise un peu plus chaque fois d'être ce qu'ils sont comme il me méprise d'être ce que je suis.

Parfois je me dis que je suis fort. Mais je me mens. Je ne suis pas fort, je suis vide. Ce n'est pas du courage, ce n'est pas de la lâcheté, c'est juste du vide. Comme si je ne ressentais plus rien.

Ré disait de ne pas les laisser me détruire.
Je n'ai jamais eu ce bout de journal.
Et puis Ré, il n'est pas là alors il peut dire ce qu'il veut.

mardi 25 mars 2008

#Polaroïd n°4


Je n'ai jamais aimé prendre le bus. Même s'il ressemble vaguement à un combi Volkswagen Jaune, et qu'Ellen Page joue de la guitare. Mais il y a pire.
Je n'ai jamais aimé l'attendre. Je préfère marcher, même s'il pleut, même s'il fait froid plutôt que d'attendre.

Perdu dans la laine épaisse grise de mon écharpe, j'aime traverser la ville. Remonter les boulevards, caresser l'écorce centenaire des arbres sur le boulevard de la Reine, laisser ma main effleurer les peintures écaillées des immeubles. Et surtout profiter une dernière fois de la ville.
Des filles aux jupes plissées, et aux chaussettes longues et blanches, des odeurs de clopes devant le parvis de Hoche, des ombres derrière les fenêtre des Beaux Arts, des gens dans la rue, du bruit des voitures et des rayures des passages piétons.

Avant de sombrer.

lundi 24 mars 2008

# Polaroïd n°3

A chaque fois c'est la même chose. C'est quatre heures de route avec les Pink Floyd à fond, quatre heures passées à rouler pédale au plafond, quatre heures où je me morfond.
Tout ça pour toujours arriver un peu avant la nuit, devant la maison bourgeoise imposante et familiale. Cette baraque humide et froide, aux papiers peints passés et aux moulures impeccables. Je ne dois pas être mauvaise langue cette fois ci, cet endroit est ma seule maison.

Mais les gens qui la peuplent ne sont plus depuis bien des mois ma famille, comme si j'amputais un à un mes membres gangrénés tout en priant pour que le membre précédent ne soit pas affecté. Et chaque fois je suis déçu.
Je crois que tout simplement je ne les supporte plus.

mardi 18 mars 2008

# Becoming Jane


Le film d'époque est plus que jamais à la mode. Nous avons eu ces dernières années "Orgueil et préjugés" de Joe Wright, le très médiatisé "Marie Antoinette" de Sofia Coppola, et dans la même lignée "Becoming Jane"Julian Jarrold.
L'idée ? Revisiter un nombre de classiques vus et revus, avec une touche de modernité. (ce qui fera crier certains puristes, comme ce put être le cas pour Marie Antoinette).

Becoming Jane c'est tout d'abord la romance de Jane Austen (Anna Hathaway : Brokeback Mountain, Devil wears Prada), avec Tom Lefroy (James McAvoy : Atonement). C'est le portrait d'une jeune femme libre et en avance sur son temps, tour à tour drôle, touchant, et émouvant.
Un casting superbe avec des Superstars en second rôle comme Julie Walters (Billy Elliott, et une tripotée d'Harry Potter), James Cromwell (mais si souvenez vous, Six Feet Under !) etc.

Un scénario bien ficelé, une magie qui opère, des images et des costumes magnifiques. Voilà un film tout à fait passionnant, qui n'est pas sans rappeler Pride & Prejudice...

lundi 17 mars 2008

# Blablabla (1)


Pendant que Juliette fait des folies.
Roméo s'ennuie.

Est ce que ce jour là à Bastille, il a réussi à me faire fumer ?
Il a dû me trouver ridicule. Je ne sais plus.

dimanche 16 mars 2008

# Polaroïd n°2

Jusqu'à ce soir je n'avais pas dit à Lau que je pensais systématiquement à elle, quand je passais devant Beaubourg. Et à chaque fois je me désole que notre café soit fermé.
Quand je passe devant l'hôtel de ville je pense toujours à Ré sans son fa. Il m'arrive de penser à lui à chaque fois que je passe un javel. Il m'arrive parfois de ressentir des nuits de février sur mon visage, comme si cette nuit là n'avais jamais fini.

De toutes façons les nuits de Ré me laisse toujours des goûts d'infinis.